C’est l’un des plus hauts phares de la côte Méditerranéenne (46,5 mètres), mais aussi l’un des moins accessibles.

Au milieu de marais, le phare de Faraman

Situé au fin fond des salines à une dizaine de kilomètres de Salin de Giraud, ce phare est visible notamment depuis la plage de Piémanson. De nuit, on reconnaitra son éclat caractéristique depuis tout le sud de la Camargue, y compris à l’intérieur des terres : 2 éclats blancs toutes les 10 secondes. Sa portée dépasse les 50 kilomètres.

Phare de Faraman vu depuis la plage de Piémanson

C’est en 1830, qu’un feu blanc fixe est érigé à Faraman, son sommet émerge alors à 38 mètres au dessus de la mer. Il s’agit du premier phare construit en Camargue. Situé à l’origine à 675 mètres du rivage, cet édifice fini par être submergé par la mer. Constatant cette avancée rapide de la mer, un nouveau phare est construit en 1892 à 1200 mètres de la mer, au coeur des marais : l’actuel phare de Faraman.

Au coeur des marais

Cette localisation au sein des salines et des marais lui confère une ambiance unique. Sifflement du vent, écume de sel, cris d’oiseaux, vols de flamants roses, tout ici évoque la Camargue sauvage.

Le phare et ses bâtiments d’habitation

Le feu d’origine était à vapeur de pétrole, les bâtiments abritaient alors deux gardiens et leurs familles qui vivaient dans ce bout du monde inaccessible. Les bandes alternées blanches et noires qui caractérisent le phare sont peintes pour la première fois en 1934. Il a été restauré de 1947 à 1950, suite aux dégats causés par la guerre. Il est automatisé depuis 1999 et n’abrite plus de gardiens à demeure.

Le sémaphore de Faraman, aujourd’hui en ruine. Un autre témoignage des ouvrages de signalisation historiques de Camargue

En 1967, plusieurs séquences mémorables du film “le petit baigneur” de Robert Dhéry, avec Louis de Funès y furent tournées.

Le phare est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 21 juin 2012

Photos et textes © Laurent Wittmer.

Remerciements à la société “Salins” pour l’accès au site.