Sous ce nom compliqué se cache l’une des libellules les plus communes et faciles à observer et photographier en Camargue.
On la rencontre ici de mars à novembre, au dessus des eaux stagnantes dans lesquelles elle dépose ses oeufs.
Identification
L’identification de cette libellule est comme souvent difficile mais possible à l’aide de jumelles : il s’agit d’un sympétrum de grande taille, généralement très actif. les mâles adultes arborent un corps rouge, les femelles sont d’un jaune éclatant. Le haut des ailes est composée de nervures jaunes, virant au rouge chez le mâle adulte. La base des ailes est composée d’une tache très étendue. elle est jaune, voire rouge chez le mâle. Le large ptérostigma (cellule colorée au bout des ailes) est d’une couleur jaune crème, avec une épaisse bordure noire. La coloration grise bleutée de la partie inférieure des yeux est également caractéristique.
Répartition
Sympetrum fonscolombii (de son nom scientifique) était autrefois cantonné au pourtour méditerranéen, mais son aire de reproduction remonte aujourd’hui jusqu’en Grande-Bretagne, ce qui ne devrait pas changer avec le brexit !
Comportement
Cette espèce fait partie de celles qui facilitent la vie des photographes : très active, elle se sert régulièrement du même emplacement, une brindille en général, comme poste d’observation pour aller chasser les petits insectes qu’elle capture en vol. Elle revient de manière systématique sur ce même perchoir pour consommer sa proie ou pour guetter à nouveau. Cela permet d’anticiper son arrivée et de se placer en conséquence pour la photographier.
On remarque de forts mouvements migratoires de ces libellules, notamment le long des plages.
Il est régulier d’observer des rassemblements de centaines, voire milliers d’individus, en été dans la végétation des dunes ou perchés sur les barbelés en bord de chemin.
Texte et images © Laurent Wittmer